TABOU NO MORE

Réflexions sur la santé mentale

 

Tabou no more - Réflexions sur la santé mentale

Pédaler pour la bonne cause
Marie-Lou Bernatchez
/ Catégories: Société, Santé, Sport

Pédaler pour la bonne cause

Le 29 août dernier, le Réginois Don Durrel Bizoza a terminé ce qu’il qualifie être « son plus gros défi de l’année » : 1 219,2 km à vélo. Au passage, il aura récolté 662 dollars pour aider les enfants atteints de cancer.

Le jeune homme de 22 ans établi à Regina depuis trois ans et originaire du Burundi a pédalé une bonne partie du mois d’août pour la bonne cause, celle du Riding to Fight Kid’s Cancer Challenge.

Les enfants devraient vivre la vie, pas se battre pour elle

L’initiative soutient la Fondation SickKids qui vise le développement de traitements et la recherche d'un remède contre le cancer infantile. Chaque année au Canada, plus de 1 400 enfants reçoivent un diagnostic de cancer.

« J’aime beaucoup les enfants », avance celui qui est également percussionniste pour le groupe réginois Abahebera et assistant en éducation au sein du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). « Les enfants devraient vivre la vie, pas se battre pour elle », lance-t-il.

Une passion généreuse

Adepte de vélo dès le plus jeune âge, Don Durrel Bizoza a été encouragé par un ami à relever le défi.

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Le cycliste a récolté plus de 600 dollars pour la Fondation SickKids.Crédits : Courtoisie de Don Durrel Bizoza

« L’un de mes amis, qui est aujourd’hui rétabli, a eu un cancer au cerveau et a dû passer par toutes sortes de traitements, dont la chimiothérapie, mais m’a tout de même beaucoup aidé lors de mon arrivée à Regina en 2019 », explique-t-il.

« Un jour, je suis parti de Regina et je suis allé le voir à Saskatoon à vélo, un voyage de plus de 13 heures à l’aller et 10 heures au retour », rapporte le cycliste.

Son ami, subjugué par un tel exploit, lui a suggéré de se filmer et de publier les vidéos sur des plateformes en ligne comme YouTube.

« Ça ne m’intéressait pas vraiment, alors au lieu d’un compte YouTube, j’ai participé à ce défi », précise Don Durrel Bizoza.

Des efforts qui paient

Le Fransaskois, qui est aussi coordonnateur logistique à l’Association canadienne-française de Regina (ACFR), avait déjà songé à participer à une collecte de fonds, mais ne se sentait pas à l’aise.

« Je voulais y participer en 2021, mais c’était difficile pour moi de demander de l’argent aux gens », explique-t-il.

Le mois d’août aura finalement été fructueux pour le jeune homme qui s’attendait à recevoir tout au plus une quinzaine de dollars.

« 662 dollars, c’est énorme ! Je ne m’attendais pas du tout à ça, se réjouit-il. Quand j’ai vu que j’avais franchi le cap des 300 dollars, je me suis écrié ‘Waouh !’ »

Le parcours ne s’est pas fait sans défis. « Le vent, la pluie, ça décourage, confie le bon samaritain. Et si les chambres à air éclatent, il faut les changer. »

Le cycliste a également vécu des péripéties avec la faune environnante : « Parfois, il y a des chiens pas attachés qui nous courent après, il faut éviter des lapins et, une fois, sur la Wascana Trail, une antilope a sauté devant moi », relate-t-il.

Et la condition physique n’est pas non plus à négliger : « Je suis athlète de course avec Jaleta Pacers et mon entraîneur trouve que je fais trop de vélo, que je pousse trop mon corps », rigole Don Durrel Bizoza, qui souhaite malgré tout réitérer l’expérience l’an prochain.  

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