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Un Fransaskois pédale contre le cancer

Un Fransaskois pédale contre le cancer

Tout au long du mois d’août se tient l’événement de vélo Great Cycle Challenge, une initiative de collecte des fonds de la fondation lancée par SickKids. Un résident de Gravelbourg, Pascal Kayishema, se consacre cet été à ce défi pour la quatrième fois.

Les participants au défi se fixent un but personnel d’un certain nombre de kilomètres à parcourir à vélo afin de récolter des fonds pour la recherche sur le cancer des enfants.

Chaque année, plus de 1 700 enfants sont diagnostiqués du cancer au Canada. Le Great Cycle Challenge est ainsi l’un des événements les plus importants de vélo au pays.

Depuis sa création en 2016, des participants des treize provinces et territoires ont pédalé 28 millions kilomètres et récolté 54 millions de dollars pour appuyer et contribuer financièrement à la recherche.

Un défi inclusif

Puisque le but est fixé par le participant, tout le monde peut participer, quel que soit son niveau d’athlétisme.

De plus, les participants peuvent participer de façon individuelle ou en équipe. Il y a aussi l’option de concourir à l’extérieur ou à l’intérieur, grâce à un vélo stationnaire.

Originaire du Rwanda, Pascal Kayishema s’est installé à Gravelbourg il y a cinq ans, la même année de sa première participation au défi.

« J’ai plusieurs motivations pour participer au défi », explique le producteur et réalisateur de l’émission Salon communautaire sur CFRG, la seule radio communautaire francophone en Saskatchewan.

« D’abord, il y a les enfants qui souffrent du cancer. Le coût des traitements et la capacité des familles à prendre en charge ce coût, c'est vraiment exorbitant. J’utilise ma force humaine pour recueillir des fonds qui peuvent aider ces enfants et surtout diminuer la charge financière sur les familles. »

Dans son pays natal, Pascal Kayishema travaillait en tant que médecin, notamment avec des enfants.

« Quand j’ai terminé l’université au Rwanda, j’ai travaillé pour un programme de pied bot, pour la prise en charge des malformations congénitales. Je reconnais la souffrance mentale qu’endurent les parents et les enfants. Je me mets à leur place et ça me motive. »

Une autre motivation est liée à la santé publique. « Un problème de santé peut arriver à n’importe qui. Pourquoi je ne pourrais pas utiliser mes jambes pour pédaler en l’honneur de ces enfants qui souffrent ? »

Le Fransaskois a pour but de pédaler 300 kilomètres et de récolter 1 000 dollars. Depuis 2021, il a pédalé plus de 750 kilomètres et récolté plus de 650 $ pour la recherche sur le cancer.

Faire progresser la science

Sylvie Clairefond, coordinatrice de la Biobanque de l’Université de la Saskatchewan, souligne que son projet bénéficie directement des fonds récoltés lors d’initiatives comme le Great Cycle Challenge.

Pour la scientifique, de telles initiatives changent la donne : « C’est vraiment à travers la collecte de fonds qu’on peut à long terme financer la recherche sur le cancer. C’est grâce à la fondation Terry Fox que j’ai pu ouvrir mon laboratoire. »

La course Terry Fox récolte elle aussi des fonds pour la recherche sur le cancer. Cette année, la course a lieu le 14 septembre partout au Canada.

Il existe de nombreux événements semblables au Great Cycle Challenge en Saskatchewan, dont la Course à la vie CIBC, la Randonnée du cœur et le Relais pour la vie.

Mais tout le monde n’est pas en mesure de contribuer de façon sportive. « Je suis plus ou moins dans ce cadre de figure. Je ne cours jamais, admet Sylvie Clairefond. Donc je donne des fonds tout simplement directement à la fondation ou à l'organisme. »

Et d’ajouter : « L'autre chose auquel moi j’ai participé, c'est la collecte des fonds à travers des événements culturels, comme des ventes de pâtisseries. »

Sans oublier le bénévolat qui reste une autre option pour soutenir les bonnes causes.

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