Santé en français et les aînés, nouvelle stratégie pour 2016
La Société Santé en français tiendra deux rencontres au cours des prochaines semaines pour élaborer ses plans stratégiques à moyen et à long terme.
« On est aujourd’hui à la mi-temps de notre plan de cinq ans, signale le directeur général Michel Tremblay. C’est maintenant qu’on commence à réfléchir à ce qu’on va faire à partir de 2018. » Le grand patron de la SSF évoque ainsi la Feuille de route pour les langues officielles 2013-2018 qui prévoyait des investissements de 22,5 millions. Répartis entre le siège social et les 16 membres du réseau au pays, ces fonds permettent de poursuivre un nombre d’initiatives en santé mentale, d’offre active de services et de rétention des ressources humaines. La nouveauté pour 2016, précise le gestionnaire, est un dossier pour les aînés. L’organisme a obtenu l’autorisation de Santé Canada pour avancer avec trois stratégies : augmenter l’accès aux services à domicile, les services de longue durée et les soins spécialisés aux aînés.
Parmi les soins spécialisés, explique Michel Tremblay, « on parle d’actions liées à l’évolution de maladies chroniques et à l’offre de soins palliatifs en français. Il y aura des projets dans chaque juridiction. On va tenter de monter des modèles conjointement avec les services de santé des provinces et territoires. »
Normes linguistiques
Le directeur général suggère une priorité, parmi les initiatives de la SSF : le développement de normes linguistiques avec Agrément Canada. « Ça fait deux ans qu’on avance avec des projets un peu partout au pays. D’après moi, c’est celui qui est le plus important. »
Il a d’abord fallu sensibiliser l’organisme normatif à l’importance des communications sur la qualité et la sécurité des services. Une étude a été faite sur des modèles européens et américains. Puis un projet pilote a été réalisé dans un centre cardiaque au Nouveau-Brunswick.
« On a un organisme de normes en santé qui possède une très grande crédibilité, poursuit Michel Tremblay. Son rôle est de mettre en place des normes de qualité nationales. La sécurité des citoyens fait partie de ces normes et les barrières linguistiques sont un enjeu de sécurité très important. Notre rôle est de s’assurer que les gens qui reçoivent des services soient compris dans les deux langues officielles. Ce sera encore plus important au cours des prochaines années avec l’arrivée de l’aide médicale à mourir. Il est essentiel de se faire comprendre quand on donne son consentement. »
Quelque 7700 établissements dispensent des services de santé en français en situation minoritaire au Canada, selon une étude de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques publiée en mai.
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