La communauté francophone fait face au coronavirus
La pandémie de la COVID-19 est sur toutes les lèvres. Afin d’endiguer sa propagation, le gouvernement de la Saskatchewan a pris la décision le 16 mars de fermer les écoles provinciales à partir du 20 mars. Le même jour, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) réunissait à l’école Monseigneur de Laval les représentants des organismes fransaskois afin de faire le point sur les mesures prises pour lutter contre l’avancée du coronavirus.
Ronald Ajavon, directeur général du CÉF, a démarré la rencontre en rappelant que toutes les écoles du conseil sont en phase 1 du plan d’action épidémie. Cette phase dite de « prévention » s’articule autour de la sensibilisation des élèves et du personnel scolaire aux bonnes pratiques en matière sanitaire et impose un renforcement des opérations de nettoyage.
Avec la fermeture annoncée des écoles, la priorité du CÉF est de poursuivre les apprentissages des élèves. Ronald Ajavon a évoqué le programme des jours à venir : « Les activités se poursuivront cette semaine. Vendredi 20 mars, il n’y aura pas d’école. Les enseignants auront la journée du vendredi pour planifier et à compter de lundi il y a aura des cours à distance. »
Des cours en ligne
Le directeur du CÉF a choisi de s’adapter à cette situation inédite et voit en la technologie un moyen de pallier la fermeture des écoles. Les enfants de la maternelle à la 12e année auront ainsi accès à des contenus sur internet adaptés à leurs niveaux. Le CÉF s’est dit confiant sur sa capacité à fournir un service éducatif à distance de qualité, notamment grâce à son expérience acquise en la matière.
À la question de l’accessibilité des contenus, M. Ajavon a indiqué qu’une évaluation était en cours pour trouver des solutions adaptées aux parents qui ne disposeraient pas d’ordinateur, avec des correspondances possibles par la poste au cas par cas.
Le télétravail de rigueur
Un tour de table des différents organismes au service de la communauté francophone a permis d’évaluer l’impact du coronavirus sur leurs activités, mais également de clarifier la politique de chacun concernant la protection du personnel.
Tous les organismes déplorent l’annulation d’événements durant un mois de la Francophonie assez chargé, mais en reconnaissent le bien commun. Nombre de ces événements ne sont d’ailleurs pas annulés, mais reportés à une date ultérieure. Coordinatrice du Festival fransaskois qui aura lieu du 3 au 5 juillet, Marie-France Kenny veut croire que « tout cela sera derrière nous » et que le festival en plein air sera une belle fête après les épreuves traversées.
Une communauté qui s’organise
En attendant, Marie-France Kenny recommande vivement aux organismes d’opter pour le télétravail : « Les employés de nos organismes sont assez fiables pour savoir qu’ils s’en vont chez eux travailler puis qu’ils ont à cœur d’aider la communauté. Moi, j’encouragerais tous les organismes à fermer les locaux et à travailler de la maison pour ceux qui peuvent. » La plupart des organismes ont déjà décidé d’assurer la continuité de leurs services par téléphone ou courriels et de garder leurs locaux fermés.
En ces temps d’isolement forcé, la rencontre s’est terminée par une réflexion sur d’éventuelles activités en ligne. L’aide communautaire qui pourrait être apportée aux personnes les plus durement touchées par cette crise a aussi été soulevée. Les organismes se retrouveront pour un remue-méninge dans les semaines à venir.
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