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ABCdaire d'un cerveau en santé

Alexandre Daubisse (EV)
/ Catégories: 2014, Politique

UNICEF Canada en Ukraine

L'Eau vive rencontre David Morley est président et chef de la direction d’UNICEF Canada

David Morley est président et chef de la direction d’UNICEF Canada. Il était en Ukraine pour la première fois au début du mois pour faire le point sur les projets de l’UNICEF. Une sensibilisation aux risques d’infection par le virus du VIH pour les adolescents les plus à risque et un programme de prise en charge des enfants séropositifs ainsi que la gestion de deux centres pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays : un à Kiev et un à Zaporizhzhya, une ville de l’est de l’Ukraine, située au nord de la Crimée. 

M. Morley nous a accordé un entretien en français. En voici l’essentiel :

EV : Quelle est l’ambiance en ce moment en Ukraine?
DM : À Kiev, l’ambiance ne trahit pas qu’il y a des conflits même s’il y a des soldats dans la rue. Il y a beaucoup de gens déplacés et ils veulent rentrer chez eux mais c’est impossible pour le moment. Les parents se demandent s’ils doivent inscrire leurs enfants à l’école à Kiev. Ils n’ont aucune idée de quand ils pourront rentrer chez eux.

EV : Le Canada accueille-t-il certains réfugiés?
DM : Les Ukrainiens déplacés ne souhaitent pas aller à l’étranger comme réfugiés. Ils veulent juste rentrer chez eux. Le rôle de l’UNICEF est d’aider les gens en temps de crise. Les collègues ukrainiens font un travail fantastique. 

EV : Que peut faire précisément le Canada?
DM : Les Canadiens peuvent faire des dons à UNICEF.ca. Cela aiderait énormément à soutenir nos projets.

EV : Quelles conséquences les affrontements entre la Russie et l’Ukraine ont sur le traitement du VIH des enfants?
DM : En Ukraine, le taux de VIH était le plus élevé d’Europe avant la crise. Mais à cause du conflit il n’y a pas assez d’argent pour assurer les services sociaux. Tout est consacré à la Défense. Il y a des projets avec le ministère de la Santé pour créer des cliniques pour adolescents mais en raison du manque d’argent et du nombre de personnes déplacées (environ 300 000) il y a plus de chance que le VIH se propage ainsi que d’autres maladies comme la polio. Vu les conditions, je suis très impressionné par le travail de mes collègues ukrainiens de l’UNICEF et par les citoyens qui veulent bâtir une vie meilleure.

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