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Les conflits éternels du Proche-Orient
Alyssa Parker

Les conflits éternels du Proche-Orient

Dans un article publié en 2007 dans les pages de l’Eau vive, Gwynne Dyer prédisait que « la région traversera encore de nombreuses années de violence avant que des pourparlers de paix sérieux ne reprennent ». Dix-huit ans plus tard, force est de constater que rien n’est plus vrai.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déclaré cet été que la situation était une « catastrophe d’origine humaine, une condamnation morale et un échec pour l’humanité ».

L’État palestinien n’a jamais été sécurisé ni paisible. Les négociations locales et internationales ont toujours fait face aux mêmes critiques, à savoir qu’il n’y a vraiment « personne avec qui négocier du côté palestinien ».

Il existe pourtant plusieurs groupes politiques et militaires qui se présentent comme le vrai gouvernement de Gaza.

D’abord, il y a l’Autorité palestinienne, actuellement dirigée par Mahmoud Abbas qui reste attaché à la solution des deux États, selon laquelle Israël et l’État palestinien se partageraient les territoires de l’ancienne Palestine.

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Article publié en 2007 dans les pages de l’Eau vive

Mahmoud Abbas, qui a centralisé et retenu son pouvoir depuis 20 ans, semble être le représentant du peuple palestinien sur l’estrade internationale. En revanche, son gouvernement est synonyme d’inefficacité, de népotisme et de corruption.

En outre, on trouve le Hamas, une organisation islamiste qui rejette la paix avec l’État hébreu. Sa vision est celle d’une Palestine réunie sous la loi islamique, un pays dans lequel les Arabes palestiniens représenteraient la nette majorité.

Mais il existe aussi le Fatah, un parti politique nationaliste palestinien fondé par Yasser Arafat. Ce dernier se déclare laïc et politiquement neutre. Il représente le mouvement le plus important au sein de l’Organisation de libération de la Palestine.

En plus des divisions dans le camp arabe, certains se demandent si les États-Unis et leur allié israélien n’ont pas cherché à diviser les Palestiniens afin de les garder sous leur contrôle.

La bande de Gaza est devenue une prison à ciel ouvert surpeuplée, où plus de 65 000 personnes ont perdu la vie depuis octobre 2023. Ce à quoi il faut ajouter les 500 000 personnes qui font face à la famine dans les camps.

Face à cette souffrance extrême, beaucoup de nations autour du monde appellent au cessez-le-feu. Mais le fameux « processus de paix » engagé voilà 24 ans est un échec complet.

En définitive, depuis 2007 et cet article publié dans l’Eau vive, la situation reste en majorité la même, voire pire…

Comment cette situation progressera-t-elle dans vingt ans ? Doit-on s’attendre à un éternel retour des conflits dans la région ?

Selon les mots intemporels de Gwynne Dyer, « les seuls perdants, ce sont les dix millions de personnes, juifs, musulmans et chrétiens, qui vivent entre le Jourdain et la mer. Ils sont condamnés à vivre une nouvelle guerre. »

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