TABOU NO MORE

Réflexions sur la santé mentale

 

Tabou no more - Réflexions sur la santé mentale

Pascal Lévesque
/ Catégories: 2016, Arts et culture, Musique

Étienne Fletcher a le vent des Prairies dans les voiles

Étienne Fletcher à la Fête fransaskoise 2016

Étienne Fletcher à la Fête fransaskoise 2016

Étienne Fletcher se produisant au festival de Fête fransaskoise avec les membres de son groupe, Sean Mccannell à la guitare et Gelan Malloy à la batterie.
Photo: Pascal Lévesque (2016)
Après avoir triomphé, en 2015, à Nouvelle Scène puis au Chant’Ouest, Étienne Fletcher se dirigera vers le Festival international de la chanson de Granby en août. L’auteur compositeur fransaskois connaît une ascension depuis un an en composant en français. L’Eau vive s’est entretenue avec l’artiste dans le cadre du Festival de la Fête fransaskoise.

Comment s’est passée votre expérience à Nouvelle Scène puis au Chant’Ouest en 2015?

Ça a été formidable. L’idée de se réunir entre musiciens de l’Ouest est une des forces de ces compétitions. Malgré l’atmosphère compétitive, tout le monde s’entendait bien et passait du temps ensemble. En plus, on avait droit à de la formation et de la critique de la part de professionnels pour nous faire progresser. On est choyés d’avoir ces événements là parce qu’on est une minorité, mais on est là et on s’affirme. Il y beaucoup de talents francophones dans l’Ouest donc c’est super qu’on donne un spot à ces artistes et qu’on leur donne la chance d’aller au Québec, de voir l’industrie et de performer pour les gens là-bas.

 

Comment se déroule la préparation pour Granby?

Il y a deux stages. J’ai fait une semaine en avril et une en juin. On va à Granby où on monte notre spectacle en travaillant avec des formateurs, on apprend à connaître les lieux et on se familiarise avec le monde. Là, je monte mon spectacle en solo alors les gars du groupe avec lequel je travaille en trio m’aident à bâtir mes chansons pour que je puisse traduire ça avec le « house band » à Granby. (Étienne Fletcher joue actuellement dans un trio dans lequel il assure la guitare et les claviers avec Sean Mccannell comme guitariste et bassiste et Gelan Malloy à la batterie). C’est un peu intimidant, mais on améliore notre musique, on évolue et on grandit.

 

Votre groupe Indigo Joseph se produisait anciennement en anglais jusqu’à ce que vous commenciez à écrire en français. Pourquoi avoir choisi d’ajouter le français comme langue de composition alors que vos chansons connaissaient déjà un certain succès?

Même si mon père est anglophone, lui et ma mère ont choisi d’élever leurs enfants à Regina en français donc c’est ma langue maternelle. Quand j’étais au secondaire, la musique francophone n’était pas très populaire donc j’écoutais beaucoup de musique anglophone qui m’influençait beaucoup. Je me suis mis ensuite, comme ça, de plus en plus à composer en français avec Biron, un autre membre d'Indigo Joseph, et j’aimais ça. Avec une nouvelle langue vient une nouvelle imagerie, une nouvelle manière de communiquer les sentiments et les émotions. Je trouve maintenant que ça ajoute de la variété à mes spectacles qui sont bilingues. Un jour j’aimerais ça aussi incorporer l’espagnol.

 

Indigo Joseph a deux albums à son actif. Pourquoi avoir délaissé le groupe pour vous lancer en solo?

Être dans un groupe ça demande beaucoup de rendement émotionnellement et créativement, et plus de temps d’investissement et d’organisation. On a donc décidé après notre dernière tournée de prendre une pause, du recul, et de voir si c’était quelque chose qu’on voulait toujours faire. Pendant la pause quelqu’un m’a alors suggéré de faire Nouvelle Scène en tant qu’artiste solo et depuis, ça fait un an que je me lance avec mes propres compositions. Sean Mccannell d’Indigo Joseph continue avec moi.

 

Quelles sont vos influences en tant que musicien?

J’aime beaucoup le rock et surtout le folk rock. J’écoute beaucoup les Talking Heads et Jean Leloup en ce moment. J’adore son dernier album Paradise City. J’écoute aussi des artistes comme Daniel Bélanger, Harmonium ou Mes Aïeux. J’ai aussi découvert beaucoup d’artistes dont j’étais entouré à Granby. Je suis immergé dans la musique francophone avec Granby. Je m’initie à plus de musique francophone parce que plusieurs auteurs-compositeurs sont 100% francophones.

 

Qu’est ce qui se passe pour vous prochainement?

Cet été je vais jouer dans plusieurs festivals. Je vais jouer au Gateway Festival, au Folk Festival et au Ness Creek Festival dans le nord de la province. Ça me tient occupé jusqu’à Granby et ça me permet de m’y préparer. On a aussi travaillé des démos qu’on met en ligne sur Soundcloud (https://soundcloud.com/etienne-fletcher). Je prévois aussi lancer un mini album en français et en anglais fin septembre, octobre.

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