TABOU NO MORE

Réflexions sur la santé mentale

 

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Le temps des cerisiers
Dominique Liboiron
/ Catégories: Aventure et plein air

Le temps des cerisiers

Le mois d’avril est un moment spécial au Japon. Des millions de citoyens attendent avec impatience la fleuraison des cerisiers. Empreinte de beauté et de tradition, cette période est incomparable pour les Japonais.

Au Canada, nous chérissons l’été en raison de sa courte durée. Nous croyons, peut-être sans y penser, que les autres cultures doivent l’apprécier tout autant. Mais, en réalité, ce n’est pas le cas. La majorité des Japonais n’aiment pas l’été car il fait trop chaud et trop humide. Pour ces raisons, ils ont en général hâte que l’été se termine.

Les Japonais préfèrent l’automne, plus doux, et avec ses splendides feuilles d’érable rouges qui colorent le paysage. Mais, plus encore, les Japonais adorent le temps des cerisiers.
Afin de jouir de ces arbres spectaculaires, les Japonais réunissent au printemps leurs bien-aimés dans les parcs et les jardins afin de déguster ensemble un pique-nique. Ce repas parmi les cerisiers s’appelle un hanami, ou visionnement de fleurs.

Les gens y mangent du sushi et boivent du saké, un alcool fait de riz dont le goût ressemble beaucoup à celui du vin blanc. Les gens prennent des photos de famille et certains apportent même des machines de karaoké portatives pour chanter sous les arbres en fleur.

En tout, il existe au-delà de 600 variétés de cerisiers, mais trois d’entre elles sont plus répandues. Les arbres, soit sauvages soit décoratifs, ne produisent aucun fruit, et les fleurs, généralement blanches ou roses, arborent normalement cinq pétales.

Tout comme la feuille d’érable détient une valeur symbolique au Canada, la fleur du cerisier, appelée sakura en japonais, représente à la fois le renouveau du printemps et la vie des humains.

La période de fleuraison d’un cerisier se termine au bout d’une seule semaine. Les fleurs atteignent le sommet de leur beauté à peine deux ou trois jours avant que les pétales commencent à faner. Quelques jours plus tard, elles tombent au sol sous les coups de vent qui éparpillent les pétales comme une tempête de neige.

La beauté triste de voir un si charmant spectacle de fleurs s’éteindre en si peu de temps touche les Japonais en plein cœur, car ils y voient un parallèle avec la vie qui, elle non plus, ne dure pas longtemps.

Comme nous, les Japonais reconnaissent que certaines saisons sont courtes. Au Canada, les gens demandent « As-tu passé un bel été ? » Au Japon, on demande plutôt : « Es-tu allé voir les cerisiers ? »  

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