Une nouvelle doyenne à la rencontre des jeunes

La doyenne de la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a fait escale au Pavillon secondaire des Quatre-Vents de l’école Mgr de Laval, à Regina, le 27 novembre dernier. La rencontre s’inscrivait dans une tournée provinciale passant par plusieurs écoles et centres communautaires afin de présenter la nouvelle doyenne, Sophie Gaudet, originaire de Bellevue. Avec l’objectif de renforcer les liens entre l’institution et les communautés fransaskoises.

Vous avez été chercheuse en psychologie. Qu’est-ce qui vous a menée du monde de la recherche à celui du leadership universitaire ?

Mon parcours en recherche m’a permis de comprendre l’importance de l’éducation comme levier de transformation sociale.

Le leadership universitaire est une extension naturelle de cette mission : créer des environnements inclusifs où la langue et la culture francophones peuvent s’épanouir, tout en favorisant la réussite académique et professionnelle des étudiants.

Que signifie pour vous la mission d’être « une Cité ouverte, inclusive et tournée vers l’avenir » ?

C’est un espace où chaque étudiant, peu importe son origine linguistique ou culturelle, se sent accueilli et valorisé.

Être tourné vers l’avenir signifie offrir des programmes novateurs, des partenariats stratégiques et des expériences immersives qui préparent nos jeunes à un monde bilingue et multiculturel.

Vous avez récemment élargi le programme bilingue en sciences infirmières et lancé une option bilingue en travail social. Pourquoi ?

Ces initiatives répondent à un besoin crucial : garantir des services de santé et sociaux en français en Saskatchewan.

Former des professionnels bilingues, c’est assurer l’accès équitable aux soins et renforcer la vitalité des communautés francophones.

D’après vous, quel rôle la Cité doit-elle jouer pour encourager les jeunes à poursuivre des études postsecondaires en français ou bilingues ?

La Cité est le pont naturel entre les études secondaires et postsecondaires francophones. Elle doit être un catalyseur : offrir des bourses, du mentorat, des stages en milieu francophone et des programmes diversifiés.

Elle doit aussi démontrer que le bilinguisme est un atout professionnel majeur et une richesse culturelle.

Pourquoi avoir mené une tournée provinciale cette année ?

L’objectif était de renforcer les liens avec les communautés fransaskoises, de promouvoir nos programmes et d’écouter leurs besoins.

Cette tournée vise à sensibiliser les jeunes et leurs familles à l’importance des études en français pour l’avenir économique et culturel de la province.

Quel message souhaitez-vous adresser aux communautés que vous rencontrez ?

La Cité est votre maison académique universitaire. Ensemble, nous pouvons bâtir une communauté francophone et francophile forte et tournée vers l'avenir.

Nos jeunes ont besoin d’opportunités d'étudier, de vivre et de travailler en Saskatchewan. La Cité leur ouvrira ces portes.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui hésite à poursuivre ses études en français ?

Le bilinguisme est un superpouvoir. Il ouvre des portes partout au Canada et dans le monde. Étudier en français, c’est investir dans ton avenir et contribuer à la vitalité de ta communauté.

Pour vous, quelle place la Cité occupe-t-elle dans la fransaskoisie ?

La Cité est le cœur universitaire de la francophonie en Saskatchewan. Elle est un pôle de formation, de recherche et de culture qui soutient la croissance et la pérennité de la langue française dans la province.

Quels sont les grands défis à venir pour l’institution ?

L’un des principaux enjeux sera de répondre aux aspirations variées de la jeunesse francophone et francophile, tout en s’adaptant aux réalités du marché du travail.

Pour y parvenir, la Cité devra créer des programmes interdisciplinaires, développer des options bilingues, offrir des microcertifications et des formations continues, multiplier les partenariats avec des entreprises et organismes communautaires…

Diversifier les programmes n’est pas seulement une question académique. C’est une stratégie essentielle pour garantir la vitalité de la francophonie en Saskatchewan.